Pourquoi sensibiliser à SQL ?
SQL est un langage déclaratif, un paradigme différent des langages procéduraux auxquels la plupart des collaborateurs sont habitués. C’est donc une manière de sortir de sa zone de confort et de faire un peu de «gymnastique mentale» pour comprendre, conceptualiser et développer des solutions liées à un problème concernant la manipulation de données.
En outre, loin d’être un langage mort, on l’utilise encore de manière très intensive dans toutes les industries et il semblerait qu’il est difficile à remplacer. Donc une raison de plus pour bien le connaître.
En quoi a consisté la formation ?
Idéalement un cours devrait toujours partir avec de bonnes bases théoriques pour développer ensuite les sujets avec des exemples concrets en ajoutant progressivement de la complexité. Comme je l’ai dit, il faut sortir de sa zone de confort. En suivant cette approche j’ai remarqué que, lorsqu’à la fin de chaque slide je demandais s’il y avait des questions, il n’y en avait pas, mais parfois les participants étaient capables d’anticiper le ou les sujets des slides suivantes, notamment pour ceux qui connaissaient les bases de données.
Le détail du programme de formation ?
La première séance était purement théorique, j’ai commencé avec les concepts de base en faisant des parallèles avec la modélisation objet. J’ai ensuite inclus les diagrammes E-R pour visualiser les idées précédemment introduites. L’introduction des diagrammes E-R était aussi l’occasion d’étudier l’exemple d’un cas réel très simple. A savoir que, l’exemple présentait seulement les entités. J’ai impliqué les participants en leur demandant de compléter le diagramme avec les relations, les clés primaires et les clés étrangères.
Pour moi, un atelier où on écoute quelqu’un parler pendant 2 heures n’est pas particulièrement productif, il faut « mettre la main à la pâte ». C’est bien pour cela que, à la fin de la première séance, j’ai joué le rôle d’un client qui avait pour besoin de refaire un système. Les participants, dans le rôle cette fois-ci de Business Analystes, ont dû me poser des questions pour savoir exactement ce dont j’avais besoin: l’exercice étant de dessiner, une fois à la maison, le diagramme de la base de données selon les spécifications, et surtout, avec les concepts théoriques appris pendant la première journée.
Lors de la deuxième séance, j’ai introduit le langage SQL. L’avantage d’avoir investi du temps sur la théorie et d’avoir donné un exercice pratique sur lequel réfléchir à la maison, est qu’après ceci il était très simple de concrétiser ces concepts abstraits, mais désormais familiers, avec des instructions.
L’exercice final de cette deuxième journée était de créer physiquement la base de données dessinée précédemment et de charger (avec une méthode aux choix) un fichier exporté d’un ancien système à remplacer. Donc, un cas très concret qu’on peut vraiment rencontrer dans une mission.
Les programmes des journées suivantes ne font que continuer à ajouter progressivement de la complexité, toujours à l’aide de cas pratiques pour visualiser chaque argument.
Ton ressenti par rapport à la formation ?
Souvent, si on est dans une mission pendant longtemps comme je l’étais, on risque de perdre un peu le contact avec les autres collaborateurs. Organiser cet atelier m’a permis de les (re)voir, passer des heures productives ensemble et partager mes connaissances.
Cela dit, ce qui me donne encore plus de motivation et de satisfaction est le retour des participants qui m’ont communiqué d’une manière spontanée leur appréciation pour l’atelier. Ce qui me donne envie d’en organiser d’autres !
Ta conclusion ?
Chacun est un expert dans son domaine. Je conseille vivement aux collègues qui ont quelque chose d’intéressant à partager de le faire, que ce soit un sujet technique ou, pourquoi pas, un sujet business auquel ils sont confrontés dans le cadre de leur mission car, comprendre un nouveau sujet …ça aussi c’est sortir de sa zone de confort.