Qu’est-ce qu’un pentest ?
Définition
Un pentest est la contraction de penetration test, ou test d’intrusion. Un pentest évalue la sécurité d’un système informatique.
Pourquoi effectuer un pentest ?
Les systèmes informatiques peuvent présenter des vulnérabilités. Un pentest permet d’évaluer la sensibilité face à ces attaques, offrant ainsi l’occasion de les corriger en amont, ou d’évaluer le risque si la vulnérabilité est jugée acceptée par le responsable et l’entreprise. Le pentest fait partie des mesures de cybersécurité que vous pouvez prendre pour protéger votre entreprise.
Quels sont les différents types de pentests ?
Les trois approches du pentest expliquées
Il existe trois approches : black box (boîte noire), white box (boîte blanche) et grey box (boîte grise). Le choix dépend des scénarios et des objectifs visés.
La méthode black box cible une situation où l’attaquant ne dispose d’aucune information préalable pour infiltrer le système. L’objectif de cette approche boîte noire est que les pentesters évaluent la capacité d’un système à « maintenir ses opérations essentielles face à des pressions externes » (ex. attaques réseau, tentatives d’exploitation…). Ce type de test correspond à des conditions réelles d’attaque, mais peut prendre plusieurs semaines.
La méthode white box vise à identifier le maximum de vulnérabilités en disposant de toutes les informations sur le système, ce qui ne reflète pas toujours l’environnement réel d’exploitation.
La méthode grey box concerne un scénario où l’attaquant possède une partie d’informations et un compte utilisateur non-administratif, comme un employé. Le grey box est souvent le plus utilisé en entreprise car il reflète un scénario plausible (ex. insider avec accès limité).
Ce type de pentest est généralement plus rapide que le black box, mais peut révéler moins de vulnérabilités que le white box. Cependant, il constitue souvent un bon compromis entre temps et exhaustivité.
Pentests internes et externes
On peut également classer les pentests selon leur portée : intérieur ou extérieur. Le white box est considéré comme un test interne, car il requiert des informations souvent accessibles uniquement à l’entreprise responsable du système. Le black box est généralement un test externe, ne disposant d’aucune information préalable. Entre ces deux extrêmes se trouve le grey box.
Un test peut être interne ou externe indépendamment de la méthode white/black/grey (ex : un pentest white box peut être mené sur des systèmes publics/externes comme une API).
Comment se déroule un pentest ?
Étape 1 : préparation et cadrage
La première étape consiste à définir les objectifs, ce qui guidera le choix de la méthode. Ensuite, il faut établir les règles d’engagement : quels systèmes ne doivent pas être touchés, ou quelles plages horaires sont interdites pour réaliser le test, peu importe qu’il soit noir, blanc ou gris.
Étape 2 : exploration et analyse des vulnérabilités
En fonction du type de pentest, cette phase peut être facilitée par des informations existantes comme le code source ou les diagrammes architecturaux. Dans le cas du black box, l’exploration se concentre sur la cartographie du réseau, les services exposés, les ports ouverts et les systèmes d’exploitation, qui doivent être découverts contrairement au white box où ces données sont fournies [5,6]. Ces informations servent à repérer les failles de sécurité.
Étape 3 : exploitation des failles et recommandations finales
La dernière étape consiste à exploiter les failles découvertes. Cela peut inclure des accès non autorisés, la lecture de données sensibles ou l’exécution de code à distance. L’objectif est de comprendre l’impact potentiel de chaque vulnérabilité, afin de proposer des recommandations pour réduire les risques.
Outils et logiciels pour un pentest réussi
Outils d’analyse
Des outils automatisés existent pour détecter des vulnérabilités, comme Nessus ou anciennement ‘Open Vulnerability Assessment Scanner’ (OpenVAS) actuellement Greenbone Vulnerability Management (GVM), qui peuvent repérer des logiciels obsolètes, des ports ouverts ou des services mal configurés. Ces outils sont conçus pour offrir une visibilité sur les vulnérabilités connues, qui se chiffrent aujourd’hui à environ 95 000, et peuvent exécuter des dizaines voire centaines de milliers de tests selon la configuration. Ils sont capables d’analyser à travers Amazon Web Services (AWS), Azure et Google Cloud Platform (GCP).
Outils d’exploitation des failles
Pour exploiter les failles, des outils comme Kali Linux, Burp Suite ou Metasploit sont couramment utilisés pour simuler des attaques concrètes. En effet, l’exploitation de vulnérabilités, comme celles d’un acteur malveillant, peut nécessiter une suite d’outils. Kali Linux, par exemple, est une distribution Linux qui offre une grande variété d’outils pour exploiter ces vulnérabilités, afin de mieux illustrer les risques liés à celles-ci. Metasploit est même préinstallé dans Kali Linux, ce qui en fait un outil de base pour les tests d’exploitation.
Il est essentiel de souligner que l’utilisation de ces outils, qu’il s’agisse de détection ou d’exploitation de vulnérabilités, doit impérativement s’inscrire dans un cadre légal strict. Leur usage sans autorisation explicite peut constituer une infraction pénale. Toute démarche de test ou d’audit de sécurité doit être encadrée par des accords contractuels clairs, des autorisations formelles et le respect des réglementations en vigueur (comme le RGPD ou les lois locales sur la cybersécurité).
Devenir pentester : compétences, formations et salaire
Compétences techniques et soft skills
Tout d’abord, il est essentiel de posséder des compétences techniques en systèmes d’exploitation, en programmation ainsi qu’une bonne compréhension des concepts liés aux réseaux et aux protocoles de communication. Plus précisément, il faut maîtriser la ligne de commande sur Linux et Windows, comprendre les protocoles TCP/IP, HTTP, SMTP, FTP et DNS, et être capable de créer des scripts avec des langages tels que Python, Bash ou C++. Mais il ne suffit pas d’être techniquement compétent : l’éthique, la pensée critique et la capacité à apprendre rapidement sont également cruciales.
Formations
Une voie courante pour devenir pentester consiste à suivre un cursus en informatique à l’université, menant à un diplôme de niveau Bac +3. De nos jours, un Bachelor en cybersécurité est considéré comme un bon point de départ. Ensuite, des formations intensives et spécialisées, notamment pour devenir ‘pentester’, sont proposées par des institutions privées.
Certifications
Plusieurs certifications existent, comme OSCP (Offensive Security Certified Professional), CEH (EC-Council Certified Ethical Hacker) ou CPT (Certified Penetration Tester). La sélection doit correspondre à votre niveau d’expérience et vos compétences. Par exemple, le CEH est souvent vu comme une certification de niveau intermédiaire, tandis que la certification OSCP est généralement considérée comme de niveau avancé. Pour mieux comprendre cette différence, le CEH est un examen de 125 questions qui dure environ quatre heures. En revanche, le OSCP est un test simulant un vrai réseau, pouvant durer jusqu’à 23 heures et 45 minutes, et nécessitant souvent un à deux mois de préparation en laboratoire.
Salaires et perspectives de carrière d’un pentester en Suisse
Les salaires varient en fonction de l’expérience, de la localisation, des compétences et du type d’entreprise dans laquelle vous travaillez.
Pourquoi faire appel à un expert en pentest ?
Le pentest constitue une véritable simulation de situation réelle. Pour gérer efficacement les risques liés à la sécurité et à la réputation, il est préférable de confier cette tâche à un professionnel disposant des meilleurs outils, de connaissances approfondies et d’une solide expérience. La rapidité de l’évolution des vulnérabilités nécessite une expertise quotidienne pour bien préparer l’analyse et exploiter les failles, tout en fournissant des recommandations précises pour atténuer les risques.
S’il est préférable de déléguer le pentest à un professionnel, certains bons réflexes en matière de cybersécurité, peuvent être appliqués directement par vos soins.
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Un pentest professionnel doit être documenté avec un rapport remis au client, incluant les preuves et recommandations de remédiation.
Grâce à une approche proactive et intégrée, nous combinons technologie, processus et expertise humaine pour anticiper les menaces, protéger vos données et maîtriser vos coûts.