Un guide complet sur le Cloud, de sa définition à ses applications en passant par son fonctionnement. Bien le comprendre pour faire des choix éclairés.
Que vous soyez totalement novice sur le sujet du Cloud ou qu’au contraire il vous paraisse familier, nous vous proposons ici un panorama de ce qu’il désigne et des enjeux qui y sont liés. Particuliers comme professionnels, ce guide s’adresse à vous.
Définition du Cloud
Que signifie "Cloud" ?
Le Cloud (“nuage” en français) désigne un modèle informatique qui donne accès à des services informatiques (stockage, serveurs, mise en réseau, logiciels) par le biais d’internet. Le Cloud n’est pas physique mais virtuel, il correspond à un réseau de serveurs distants les uns des autres, éparpillés partout sur la planète, mais reliés entre eux puisqu’ils fonctionnent comme un système.
Ainsi, pour peu que vos données soient enregistrées dans le Cloud, vous y avez accès n’importe quand et de n’importe quel appareil connecté à Internet. Il en va de même avec des applications qui utilisent le Cloud tel Netflix ou Deezer.
Pour vulgariser, nous pouvons établir un parallèle avec les consommations d’eau, de gaz ou d’électricité : vous ne possédez pas l’infrastructure qui permet de les gérer, mais vous y avez malgré tout accès. C’est la même chose avec le Cloud : vous consommez des serveurs, des applications ou des espaces de stockage sans en posséder l’infrastructure technique.
Mais le Cloud est plus qu’une infrastructure, c’est aussi un modèle économique qui utilise des technologies déjà existantes. Le Cloud possède en effet 4 caractéristiques essentielles :
- Un service à la demande : le client fait une demande et le Cloud lui répond immédiatement.
- Un service mesurable : l’usage des ressources est mesuré de sorte que le client ne paye que ce qu’il utilise.
- La mutualisation des ressources : partagées entre l’ensemble des clients en fonction de la demande.
- L’élasticité des ressources : la capacité d’allouer dynamiquement des ressources en fonction de besoins
D'où vient ce terme ?
Le terme “Cloud” est utilisé au début d’Internet. Plus précisément, c’est l’expression “Cloud computing” qui émerge, désignant deux éléments liés : les données (“Cloud”) et le traitement de ces données (“computing”).
C’est d’ailleurs parce que le Cloud computing est souvent abrégé en Cloud que la notion est parfois assimilée et réduite au stockage de données, alors que celui-ci n’est que la partie émergée de l’iceberg.
D’après une enquête du MIT Technology Review, la première utilisation du terme «Cloud Computing» émerge en 1996. Un groupe d’employés échange alors sur la manière dont les logiciels d’entreprise finiraient par migrer vers le Web et suggère que les logiciels compatibles avec le Cloud computing deviendraient une norme.
En 1997, l’universitaire américain Ramnath K. Chellapa utilise l’expression “Cloud Computing” et le définit comme un “nouveau paradigme informatique” dans lequel les limites de l’informatique sont déterminées par une logique économique, plutôt que par les seules limites techniques.
Beaucoup pensent que le Cloud dans sa forme moderne a été introduit en 2006 par Eric Schmidt, alors CEO de Google, lors d’une conférence pendant laquelle il évoque le “Cloud Computing” et le “Cloud”.
Le terme a ensuite été repris régulièrement l’année suivante par Amazon, IBM et Microsoft.
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Quels acteurs ont joué un rôle dans la création et la popularisation du Cloud ?
À la fin des années 1950, l’ingénieur et mathématicien américain John McCarthy (1927-2011) élabore la technique du “temps partagé”, qui permet à plusieurs personnes d’utiliser le même ordinateur en même temps. On retrouve ici un concept fondamental du Cloud qui est la mutualisation.
Dans les années 1980, Internet fait son apparition avant de se populariser une décennie plus tard. Plusieurs entreprises commencent à externaliser des processus purement informatiques.
Dans les années 2000, Amazon lance Amazon Web Services en 2002. L’entreprise investit dans un immense parc informatique qui est à peine utilisé le reste de l’année pour absorber les pics de trafic, puis les loue à d’autres entreprises, avant de proposer des services de stockage de données et de calcul.
En 2006, Google lance Google Doc, un service qui rend pour la première fois le concept de Cloud Computing aisément compréhensible par tous.
Dans les années 2010, Microsoft lance Azure. 2013 marque un tournant majeur avec l’arrivée de Docker, qui va démocratiser les conteneurs en simplifiant leur utilisation.
Comment le Cloud fonctionne-t-il ?
L’informatique dans le Cloud est rendue possible grâce à une technologie dénommée virtualisation. Un serveur informatique classique est composé de :
- un processeur pour effectuer les opérations demandées,
- une mémoire vive pour conserver des informations temporairement,
- un disque dur pour conserver des informations à long terme.
Par-dessus est installé l’OS, chef d’orchestre pour faire fonctionner des applications. Or, très souvent, les serveurs sont sous-exploités, il reste très souvent de la mémoire vive ou des capacités de calcul du processeur.
C’est pourquoi la virtualisation a été inventée, permettant de faire fonctionner plusieurs OS en même temps sur le même serveur physique. Chacun des OS s’exécute dans un compartiment isolé et chacun de ces compartiments est une machine virtuelle à part.
La virtualisation nécessite un hyperviseur, il en existe deux types :
- de type 1 directement installé sur le serveur physique ;
- de type 2 installé sur un OS tout comme un logiciel classique.
Par conséquent, les fournisseurs de cloud peuvent proposer l’utilisation de leurs serveurs à un nombre de clients élevé, mais à un coût modéré.
Quels sont les différents types de Cloud ?
Le Cloud se décline en différents modes d’hébergement, qui auront chacun un impact sur ses caractéristiques essentielles.
Le Cloud public
C’est le modèle le plus répandu du Cloud, dans lequel l’infrastructure technique, l’ensemble du matériel et des logiciels sont externalisés chez le fournisseur du Cloud. Les ressources informatiques sont donc ouvertes à tous et mutualisées, c’est-à-dire partagées avec d’autres organisations. Vous accédez aux services et gérez votre compte à l’aide d’un navigateur internet.
Les trois fournisseurs de Cloud publics les plus connus sont Microsoft Azure, AWS (Amazon Web Services) et Google Cloud Platform.
Exemples : des déploiements Cloud publics sont fréquemment utilisés pour fournir des services d’email, des applications bureautiques, de l’espace de stockage, ainsi que des environnements de développement et de test en ligne.
C’est une option souvent retenue pour les entreprises qui veulent mutualiser leurs ressources et optimiser les coûts, tout en bénéficiant d’une sécurité élevée.
Le Cloud privé
Le Cloud privé est un modèle dans lequel l’ensemble des ressources sont réservées à l’usage exclusif d’une seule entreprise et sont donc inaccessibles à toute personne extérieure. Le Cloud privé peut être situé physiquement dans votre entreprise, ou être hébergé par un fournisseur externe. La maintenance et l’infrastructure sont exclusivement dédiés à votre entreprise.
Les fournisseurs de Cloud privé sont entre autres VMware vCloud, Microsoft Azure Stack, OpenStack, IBM Cloud Private, Oracle Private Cloud Appliance, Dell Technologies Cloud.
Opter pour un Cloud privé est souvent le choix d’organismes qui ont besoin d’un environnement plus sécurisé et conforme aux règles de gouvernance d’entreprise.
Le Cloud hybride
Comme son nom l’indique, c’est un mélange entre le Cloud privé et le Cloud public qui associe des ressources dédiées en interne et des ressources publiques en externe pour bénéficier des avantages de chacun. L’objectif de cette hybridation est de répondre à des pics de charge, si bien assurés par le Cloud public caractérisé par une scalabilité particulièrement forte, tout en conservant d’autres avantages propres au Cloud privé tel que l’adaptation de l’environnement pour en garantir la conformité aux règles de gouvernance d’entreprise.
Utiliser un Cloud hybride permet ainsi de combiner la personnalisation et la sécurité propres aux Clouds privés à la simplicité et la scalabilité des Clouds publics.
Le multi Cloud
Le multi Cloud désigne quant à lui une combinaison de plusieurs Clouds publics qui peut inclure un ou plusieurs Clouds privés.
Dans certains cas, le multi Cloud n’est pas un choix de l’entreprise, par exemple lorsqu’elle accumule différents prestataires au fil du temps ou qu’elle fusionne avec une autre organisation, adoptant ainsi de nouveaux prestataires.
Dans d’autres cas, il s’agit d’une stratégie clairement établie qui consiste à jongler avec plusieurs Clouds pour arriver à la combinaison idéale qui satisfera au mieux les besoins de l’entreprise.
Le Cloud et ses utilisations
Quel est l’intérêt d’utiliser le Cloud ? C’est la question à laquelle nous allons répondre en vous présentant les différents services Cloud qui existent.
Le Cloud Computing
D’un point de vue économique, le Cloud computing est une offre commerciale d’abonnement à des services externes.
Traditionnellement, trois modèles existent, Iaas, PaaS et SaaS auxquels se sont ajoutés deux modèles très populaires, le FaaS et le CaaS. Chacun d’eux joue un rôle spécifique en fonction des besoins des clients, qui peuvent déléguer plus ou moins de prestations au fournisseur Cloud.
Infrastructure As A Service (IaaS)
Le modèle Iaas implique un besoin limité de la part du client.
Il permet la location à la demande. Le fournisseur Cloud gère l’infrastructure (l’OS, le serveur, le stockage et le réseau). Le client gère lui-même l’installation, la configuration, les mises à jour de l’OS, des middlewares et des applications.
Si vous souhaitez avoir une maîtrise totale de votre environnement Cloud et éviter les problèmes de gestion externe, le IaaS est la solution idéale. Ce modèle s’adresse donc tout particulièrement aux exploitants informatiques.
Voici quelques-unes des entreprises qui fournissent des plateformes d’IaaS pour différentes entreprises : Amazon Web Services (AWS), Google Compute Engine (GCE), IBM Cloud, Microsoft Azure, Rackspace ou encore Oracle Cloud.
Plateform As A Service (PaaS)
Le modèle PaaS implique un besoin plus important de la part du client.
Le fournisseur Cloud gère la plateforme c’est-à-dire qu’il propose l’infrastructure technique tout comme dans le modèle IaaS, mais offre également un ensemble d’outils intégrés qui permettent de développer des applications et un serveur web. Quant au client, il se focalise sur le développement des applications.
Vous développez des applications sans avoir à les héberger, ce qui offre plus de flexibilité mais un peu moins de contrôle. Voici quelques-unes des entreprises qui fournissent des plateformes PaaS : Google App Engine, OpenShift, Heroku, AWS Elastic Beanstalk ou Microsoft Azure App Service.
Software As A Service (SaaS)
Le modèle Saas implique un besoin total de la part du client.
Le fournisseur Cloud gère les logiciels, fournit des applications prêtes à l’emploi et accessibles au client via internet. Le client ne s’occupe jamais de la mise à jour de l’application ni de l’infrastructure car tout est géré et hébergé chez le fournisseur Cloud.
Pourquoi choisir le SaaS ? Dans le cas où vous souhaitez avoir une solution prête à l’emploi. Ce modèle s’adresse ainsi aux utilisateurs finaux.
Exemples de cas d’usage : accès à des outils bureautiques en ligne (Microsoft 365, Google Doc), à des messageries.
Contenair As A Service (CaaS)
Le modèle CaaS se situe entre le Iaas et le Pass. Il est né avec la virtualisation et la technologie des conteneurs. En effet, la virtualisation a pour inconvénient majeur le besoin d’un grand nombre d’OS individuels pour fonctionner. Ceux-ci nécessitent donc beaucoup de mémoire et le CaaS est apparu pour remédier à cette pression.
Ainsi, les fournisseurs de CaaS donnent aux clients l’accès à la plateforme où les conteneurs sont déployés. Les utilisateurs peuvent ensuite accéder aux moteurs de conteneurs et aux ressources informatiques
Un exemple de service CaaS est Elastic Container Service qui permet le déploiement, l’exécution et la gestion de conteneurs Docker de manière simple et efficace dans l’environnement AWS.
Benjamin, ingénieur au sein du département Cloud & DevOps Solutions, vous guide sur l’utilisation de la plateforme SaaS Komodor, qui facilite la gestion de vos clusters Kubernetes.
Function As A Service (FaaS)
Avec le modèle FaaS, le client implémente du code en réponse à des événements sans créer ni modifier l’infrastructure du code principal.
Ce modèle s’applique aux fonctions simples et répétitives comme la programmation d’outils ou le traitement des demandes. Les Functions as a Service peuvent aussi s’avérer très utiles lorsque l’on souhaite décharger d’un logiciel un traitement lourd ou que l’on souhaite mettre à l’échelle. Parmi les fournisseurs de solutions FaaS, citons Azure Functions, AWS Lambda et Google Cloud Functions.
Voici comment l’on peut résumer les modèles économiques de ces 5 services majeurs :
Nous allons à présent nous intéresser à d’autres termes, qui surfent sur la vague de ces nouveaux modèles mais n’en sont pas réellement. Ils sont formulés de manière à ressembler à leurs prédécesseurs, construits sur sur le schéma “xxx-as-a-Service”. Finalement, chacun forge son propre terme à la mode ! En voici quelques-uns :
- Licence As A Service (LaaS) permet de gérer les licences de logiciels par le biais de configurations en ligne. Les fournisseurs de Cloud gardent le contrôle des conditions d’utilisation de leurs logiciels, choisissent qui, comment, quand les utiliser.
- Data As A Service s’apparente au SaaS puisqu’il consiste à fournir aux utilisateurs des applications accessibles via Internet plutôt qu’installées sur leurs appareils. Cependant, le DaaS est un concept plus récent. Son apparition est corrélée à l’arrivée de la bande passante Cloud à moindre coût et à la création de plateforme de stockage spécifiquement conçues pour les gros volumes de données.
- Business Process As A Service externalise un processus métier tel que l’édition des bulletins de salaire, les paiements en ligne ou la gestion financière.
- Desktop As A Service permet au client d’utiliser un bureau virtuel ou VDI (Virtual Desktop Infrastructure) hébergé par le fournisseur Cloud. Ainsi une interface desktop est transformée en ressource virtuelle à laquelle le client accède par internet.
- Network As A service permet au client de louer des services de mise en réseau auprès de fournisseurs Cloud afin d’exploiter leurs réseaux sans avoir à maintenir leur propre infrastructure.
- Storage As A Service correspond au stockage de fichiers chez des prestataires externes, dans le Cloud public. Des services grand public proposent ce type de stockage le plus souvent pour sauvegarder ou partager des fichiers.
- Communication As A Service désigne un ensemble d’outils utilisés pour communiquer par appels vocaux et/ou vidéo et accessibles via le Cloud. Avec la pandémie de covid-19 et la généralisation du télétravail qui s’en est suivie, ces solutions sont devenues incontournables en entreprise.
Autres utilisations du Cloud
- Le Cloud Emailing : c’est une messagerie électronique basée sur le Cloud pour l’envoi, la réception et la gestion des emails. Plutôt que de s’appuyer sur des serveurs de messagerie locaux, le Cloud Emailing utilise des infrastructures et des ressources hébergées sur des serveurs distants.
- Le Cloud CRM : les logiciels étaient traditionnellement achetés sous forme de licence et installés sur les serveurs de l’entreprise. Celle-ci devait acheter les nouvelles mises à jour à mesure de leur partition. Avec le Cloud, elle achète un abonnement qui lui permet de bénéficier des mises à jour en temps réel et sans maintenance spécifique. Il est actuellement obsolète d’évoquer les CRM dans leur modèle traditionnel.
- Le Cloud Gaming est une nouvelle manière de jouer aux jeux vidéo en ligne sur un serveur. Il permet de jouer aux jeux les plus récents disponibles tant que l’utilisateur dispose d’une connexion internet et d’un abonnement auprès d’un fournisseur de Cloud gaming.
- Le Cloud Mining permet de louer une quantité de puissance de calcul, aussi appelée puissance de hachage ou hash power pour réaliser du minage de crypto-monnaies. C’est donc une manière d’investir dans les crypto-monnaies à partir de sommes modestes sans subir les contraintes matérielles comme la consommation d’électricité et la nuisance sonore engendrée par le processus de minage.
La légalité du Cloud mining dépend de la juridiction dans laquelle vous vous trouvez, car les réglementations varient d’un pays à l’autre. Dans certains pays, le Cloud mining est autorisé et réglementé, tandis qu’ailleurs, il peut être considéré comme illégal ou non réglementé.
Qu'est-ce que le Cloud Act ?
Le Cloud Act est un ensemble de lois qui permet au gouvernement des Etats-Unis d’accéder aux données personnelles de citoyens étrangers qui utilisent les services d’entreprises américaines comme Meta, Google ou Microsoft.
Le Cloud Act a été mis en place par Donald Trump en 2018 à la suite d’un différend entre l’entreprise Microsoft et le gouvernement des États-Unis. Le Cloud Act pose un problème à l’Union européenne car il s’avère incompatible avec le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), un règlement européen mis en place pour encadrer le traitement des données à caractère personnel des citoyens de l’Union Européenne.
Par ailleurs, en août 2022, le ministère de la justice des Pays-Bas a publié une étude sur la capacité des Etats-Unis à accéder à des données stockées en Europe, en utilisant le Cloud Act. Cette étude indique qu’une entreprise européenne pourrait être soumise au Cloud Act si elle a des activités aux Etats-Unis, même à distance et conclut que l’utilisation de technologies américaines pourrait rendre une offre de Cloud soumise au Cloud Act.
Quels sont les avantages de l'utilisation du Cloud ?
Les avantages pour une entreprise qui utilise le Cloud sont nombreux, nous en proposons une synthèse ci-dessous.
- La diminution des coûts : avec le système d’abonnement, vous ne payez que ce que vous consommez. De même, dans certains modèles, l’absence de maintenance et d’équipe technique dédiée permet d’économiser sur votre budget.
- La flexibilité et l’évolution des services : si vos besoins évoluent, vous pouvez aisément augmenter ou réduire l’utilisation des ressources informatiques. De même, les services gérés dans le Cloud sont mis à jour régulièrement, ce qui vous permet de bénéficier directement de ces correctifs sans avoir à intervenir.
- Un gain de temps : votre entreprise n’a pas à se préoccuper de certaines contraintes gérées directement par le fournisseur Cloud. Les Clouds publics en particulier allègent considérablement vos responsabilités relatives à la gestion de l’infrastructure.
- Une capacité de stockage quasiment illimitée puisque les fournisseurs construisent sans cesse de nouveaux Data Centers.
- La facilité de partage des données et applications.
- La sécurisation des données : c’est un point que nous pouvons finalement retrouver aussi bien dans la liste des avantages du Cloud que dans celle de ses inconvénients. Certes, vos données sont transmises à un tiers avec toutes les conséquences que cela peut supposer. Néanmoins, si le Cloud n’est évidemment pas exempt de piratage, il offre un niveau de sécurité supérieur à un système classique composé de machines physiques.
Quels sont les inconvénients du Cloud ?
Malgré ses nombreux et indéniables avantages, le Cloud Computing présente aussi des inconvénients :
- La dépendance à internet : les fournisseurs Cloud parent à cette éventualité pour les entreprises et garantissent des niveaux de service qui les astreignent à une disponibilité à 95% du temps.
- La dépendance aux fournisseurs Cloud : si votre entreprise est tributaire du service proposé par un fournisseur, vous risquez d’y être assujetti. Il faut également prendre en compte l’interopérabilité des systèmes, qui peut vous empêcher de quitter votre fournisseur.
- Une migration et gestion vers le Cloud parfois complexes : une approche multi Cloud peut complexifier l’architecture de votre système IT. Par ailleurs, la migration vers une infrastructure Cloud pose souvent des complications, ne serait-ce que pour une question de compatibilité technique.
Stocker ses données sur le Cloud comporte-t-il des risques ?
La sécurisation totale des données est impossible, comme pour tout système informatique. Cependant, le Cloud a parfois mauvaise réputation et ce de manière injustifiée.
En réalité, la confidentialité et la protection de vos données constituent pour le fournisseur de Cloud un enjeu crucial : il met en œuvre des stratégies de plus en plus poussées pour offrir à l’utilisateur final des garanties. La sécurité dans le Cloud est d’ailleurs une discipline de la cybersécurité.
Soulignons également que la sécurité dans le Cloud relève aussi partiellement du client : selon le modèle de service auquel vous vous abonnez (PaaS, SaaS, IaaS). Nos experts sont à votre disposition pour échanger sur vos besoins en sécurité dans le Cloud.
Pour les particuliers
Côté client, vous pouvez adopter les mesures suivantes :
- La configuration : Il est important de ne pas laisser telle quelle la configuration de votre Cloud, mais bien de la personnaliser pour en renforcer la sécurité. Lorsque vous achetez un nouvel ordinateur ou smartphone, vous le paramétrez en fonction de vos préférences : un Cloud doit également être paramétré pour optimiser sa sécurité. Chaque fournisseur propose ses propres tutoriels en la matière et vous pouvez déléguer cette tâche à un prestataire extérieur.
- La sécurité : utilisez des mots de passe forts, faites des sauvegardes régulières, paramétrez les autorisations d’accès, tenez votre antivirus et votre anti-malware à jour, évitez le wi-fi public.
- Lisez dans le détail les conditions d’utilisation : vérifiez que les services proposés et le type de garanties sont en adéquation avec votre activité.
Pour les entreprises
Les dernières études Cloud Security Report de 2022 sponsorisées par (ISC)2 indiquent que 93 % des organisations sont modérément ou extrêmement préoccupées par la sécurité dans le Cloud.
C’est pourquoi, depuis plusieurs années déjà, des labels et des certifications fleurissent dans le monde du Cloud, afin de proposer aux entreprises des garanties de sécurité optimales. Nous citerons par exemple :
- La norme internationale ISO 27001 spécifie les exigences relatives aux systèmes de management de la sécurité des informations (SMSI).
- La norme internationale ISO 27017 contient les directives relatives à l’implémentation de contrôles de sécurité de l’information pour les services de Cloud.
- Aux Etats-Unis, le CSA (Cloud Security Alliance) délivre aux fournisseurs un certificat de sécurité qui possède plusieurs niveaux différents d’exigence.
Les fournisseurs arborent fièrement leurs niveaux de conformité comme par exemple chez AWS : Conformité dans le cloud – Amazon Web Services (AWS)
Combien peut coûter l'utilisation du Cloud ?
Pour les professionnels
Le coût de l’utilisation du Cloud varie en fonction de différents facteurs tels que le fournisseur de services Cloud, les types de services Cloud utilisés, la consommation de ressources et la durée d’utilisation.
En effet, les fournisseurs proposent différents modèles de tarification tels que le paiement à l’utilisation ou des forfaits mensuels. Les services Cloud incluent entre autres le stockage, la puissance de calcul, les bases de données, les services de messagerie et chaque service peut avoir ses propres tarifs.
Le coût dépend de la quantité de ressources consommées, telle que l’espace de stockage utilisé ou la bande passante utilisée. Certains fournisseurs proposent des niveaux de service différents avec des fonctionnalités supplémentaires, ce qui peut entraîner des coûts additionnels.
En dehors de la consommation de ressources, il peut y avoir d’autres frais liés à des fonctionnalités spécifiques. Pour estimer les coûts, il est recommandé de consulter les sites web des fournisseurs et d’utiliser leurs calculateurs de coûts en ligne.
Pour les particuliers
Si l’on prend un service de stockage de données, les offres payantes pour une année d’engagement et 2 To de stockage chez pCloud, kDrive, Google Drive, Dropbox et NordLocker s’échelonnent entre 5 et 10CHF par mois. Chaque offre prise séparément est peu coûteuse, c’est l’accumulation de plusieurs offres qui finit par représenter un budget plus important.
Comment choisir un système Cloud fiable ?
Quel est le Cloud le plus fiable ? C’est indéniablement celui qui correspond le mieux à vos besoins, en termes de services proposés, de tarifs, de sécurité. Passons en revue les différents critères à prendre en compte lors du choix d’un système Cloud pour votre entreprise.
Les services proposés
La plupart des services utilisés dans les Clouds publics sont aussi disponibles dans les Clouds privés et hybrides. Cependant, les Clouds publics offrent des services de niche qui n’ont pas encore d’équivalents clés en main en Cloud privé.
Les tarifs
Les services de Cloud public sont la plupart du temps facturés selon la consommation réelle. Ils ne nécessitent donc pas de dépense initiale. Les Clouds privés et hybrides nécessitent quant à eux une infrastructure d’hébergement privée, ce qui signifie que l’entreprise doit réaliser un investissement. En contrepartie, l’exploitation dans la durée coûte moins cher.
Conformité, réglementation et sécurité
Les Clouds privés sont souvent plébiscités en la matière. Pour autant, si une souveraineté ou des normes strictes ne s’imposent pas, les Clouds publics répondent de mieux en mieux aux différentes réglementations. Par ailleurs, la majorité des cadres réglementaires récents, dont le RGPD, ont été rédigés en tenant compte du Cloud.
La performance
Le véritable point faible des Clouds publics en matière de performance est la bande passante de votre connexion à Internet. Certaines opérations seront plus lentes si elles s’exécutent dans un Cloud public et plus rapides dans un Cloud privé.
La facilité d’administration
Un Cloud public nécessite moins d’efforts d’administration, car l’hébergeur de services ne se contente pas de fournir les ressources informatiques. Dans le cas d’un Cloud privé ou hybride qui repose sur l’infrastructure de votre propre Data center, c’est vous qui assurez la maintenance de ce matériel.
La compatibilité
Dans un Cloud public, il peut être difficile de migrer d’une plateforme de Cloud à une autre. Dans un Cloud privé construit à l’aide d’une plateforme comme Kubernetes, il est possible de migrer vers une autre infrastructure à condition de continuer d’utiliser la même plateforme d’hébergement après la migration. Le Cloud hybride est certainement le cas le plus complexe, car les solutions ont justement pour but de généraliser des technologies propriétaires.
La localisation
La localisation d’un système Cloud est importante car elle peut avoir un impact sur la latence, la conformité réglementaire et la disponibilité des données : il est donc crucial de choisir une localisation qui réponde à vos besoins spécifiques en termes de performance, de sécurité et de conformité.
Nos experts ont différentes offres de Cloud consulting à vous proposer pour vous aider à prendre une décision éclairée.
Les principaux services Cloud par part de marché
Selon une étude de Synergy Research Group les géants qui dominent le Cloud sont Amazon, Microsoft et Google.
Les technologies Cloud que nous vous recommandons
Il n’y a en réalité pas de Cloud meilleur qu’un autre : tel Cloud sera parfait pour l’entreprise A mais totalement inutile pour l’entreprise B. Une organisation aura besoin d’une norme de sécurité exigeante, quand une autre société n’en fera pas un critère de choix essentiel.
C’est en partant de vos besoins qu’il est possible de déterminer les technologies qui vous seront le plus utiles et c’est tout l’apport de notre centre d’expertises Qim info, qui possède des compétences pointues et maîtrise l’ensemble des options à vous proposer.
Ainsi, nos experts analysent votre besoin avec précision pour prendre les décisions adéquates, en se basant en particulier sur les questions suivantes :
- Cloud public ou privé ?
- Avec combien de Clouds fonctionner ?
- Un modèle en PaaS voir SaaS ou plutôt IaaS ?
- Le Cloud doit-il être européen ou travailler avec les grands Clouds américains est une option envisageable ?
Migrer sur le Cloud, combien de temps ça prend ?
Pour une entreprise, une migration réussie est soigneusement préparée en amont et nécessite du temps de planification, de réflexion et des réajustements. C’est pourquoi Qim info a développé des solutions de migration Cloud entièrement adaptées à vos besoins. Une migration se fait en plusieurs étapes :
- Évaluation des besoins de votre entreprise : listez les programmes, budgétez les coûts, les ressources humaines et financières à mobiliser ;
- Choix d’un prestataire extérieur pour gérer la migration : à moins de disposer d’experts au sein de votre société, il est judicieux de se faire accompagner dans cette transition ;
- Choix du type de Cloud qui vous convient ;
- Choix du ou des fournisseurs Cloud ;
- Conception de l’Architecture : la landing zone ;
- Interconnexions avec votre système d’information actuel et tests ;
- Migration des Données et des Applications ;
- Monitoring de la performance et mise en place d’alertes ;
- Communication sur la migration à vos équipes : l’adoption du Cloud peut considérablement faire évoluer le travail des équipes. Ainsi, il est primordial de susciter leur adhésion.
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Qu'est-ce qu'un "conteneur" ?
Peut-être que ce terme évoque en premier lieu les conteneurs utilisés dans le transport pour séparer les différentes marchandises les unes des autres. C’est finalement la même chose en informatique, un conteneur est un pack logiciel qui regroupe :
- le code d’une application et ses fichiers de configuration
- les bibliothèques et dépendances nécessaires pour que l’application s’exécute correctement.
Le principe consiste à faire tourner des éléments Linux isolés les uns des autres dans des conteneurs qui partagent le même noyau.
Utiliser la technologie des conteneurs permet de cloisonner l’OS en le séparant de l’environnement d’exécution du logiciel.
Mais pourquoi donc ? La technologie des conteneurs permet des performances similaires à celles d’un serveur dédié, avec des avantages supplémentaires :
- une meilleure portabilité, par sa légèreté et l’abstraction du système d’exploitation
- une meilleure granularité
- une meilleure flexibilité
- une meilleure vitesse de déploiement et de manipulation.
Le conteneur virtualise l’environnement d’exécution comme le processeur, la mémoire vive ou le système de fichiers, mais il ne virtualise pas la machine : c’est d’ailleurs pour cela qu’on parle de conteneur et non de machine virtuelle.
Les principaux fournisseurs de technologies Cloud, notamment Microsoft, Google et Amazon AWS, ont adopté les conteneurs grâce à des outils populaires tels que Docker et Kubernetes, qui ont permis de rationaliser leur développement et leur déploiement.
Pour conclure, il est clair que le Cloud fait désormais partie intégrante de nos vies, que ce soit dans un cadre quotidien ou professionnel. La difficulté n’est pas tant d’adhérer au Cloud que de faire les bons choix : quel service est le plus adapté pour tel besoin, quelle configuration sera la plus performante et la moins onéreuse.
Chez Qim info, nous l’avons bien compris en créant notre département Cloud & DevOps Solutions qui permet de proposer aux clients des services spécifiques à cette problématique.
Nous espérons que ce guide vous aura permis d’y voir plus clair. Nous sommes disponibles pour échanger sur vos besoins.
Clément Raussin
Responsable du département Cloud & DevOps Solutions chez Qim info